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Libération

La droite se creuse la tête pour placer les femmes en tête

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Au Sénat, une proposition de loi souhaite donner le choix au moment du vote.
publié le 20 janvier 2006 à 20h06

Aller plus loin dans la parité hommes-femmes. Jacques Chirac en a fait la promesse lors de ses voeux, en souhaitant notamment que soit instaurée la parité dans les exécutifs municipaux et régionaux. La loi sur la parité de juin 2000 a entraîné une meilleure représentation des femmes dans les conseils municipaux des communes de plus de 3 500 habitants (47,5 %) et régionaux (47,9 %). Mais elles ne sont que 37,9 % à détenir des vice-présidences dans les régions et un tiers seulement sont adjointes au maire.

Originalité. Ce même 4 janvier, alors que Chirac prononçait son discours, Muguette Dini, sénatrice centriste du Rhône, déposait sur le bureau du président du Sénat une proposition de loi visant «à renforcer la parité dans l'ensemble des élections locales et nationales». Membre de la délégation des droits des femmes de la Haute Assemblée, et favorable à la parité dans les exécutifs régionaux et municipaux, elle salue la promesse de Chirac ­ qui figure telle quelle dans son propre texte. Mais l'élue UDF fait preuve d'originalité à propos des élections au mode de scrutin majoritaire à deux tours. Elle propose d'instaurer un système de «liste à deux têtes» pour les législatives, les cantonales et les sénatoriales dans les départements élisant un ou deux sénateurs. Sur chaque bulletin, l'électeur aurait le choix entre un homme et une femme. Pour la liste arrivée en tête, celui des deux candidats qui aurait été le moins rayé serait l'élu, l'autre le suppléant. «L'idée est de propos