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Libération

Les étudiants à l'assaut du CPE

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Semaine d'action début février contre le contrat première embauche.
publié le 20 janvier 2006 à 20h06

Ils espèrent une riposte à la hauteur de la menace. Les organisations étudiantes appellent à la mobilisation pour le retrait du contrat de première embauche (CPE). Et espèrent entraîner dans leur sillage des syndicats de salariés impuissants jusqu'ici à opposer une résistance coordonnée au gouvernement. Une douzaine d'organisations étudiantes et lycéennes, marquées à gauche (Unef, Jeunes CGT, MJS, MJC, SUD étudiants, JCR, Unsa jeunes, Jeunes Verts, etc.) ont manifesté hier leur volonté d'en découdre.

Brandissant le spectre du CIP (contrat d'insertion professionnelle), le «Smic jeunes» auquel Edouard Balladur avait dû renoncer en 1994 après un mois de contestation, elles sont résolues à obtenir le retrait pur et simple du CPE, qualifié «d'insulte à la jeunesse». Destiné aux jeunes de moins de 26 ans, ce contrat à durée indéterminée permet à l'employeur de licencier le jeune salarié dans les deux premières années de travail sans avoir à donner de justification. Les organisations de jeunesse ont dénoncé ainsi une «triple peine» à l'encontre d'une génération qui sera «la première condamnée à vivre moins bien que ses parents», à se voir frappée d'interdiction de «se projeter dans l'avenir», et à être réduite au statut de «citoyens de seconde zone».

Une semaine d'action est prévue du lundi 30 janvier au 4 février. Or les jeunes ont une marge très étroite pour réagir : les vacances commencent dès le début de février et touchent toutes les zones pendant un mois. Et le gouvernement sem