La chasse aux maires ruraux est ouverte. A seize mois de l'élection présidentielle, les «petits» candidats de droite, de droite extrême ou d'extrême droite se lancent déjà à la pêche aux précieux 500 parrainages d'élus indispensables pour se présenter. Le trio Villiers, Le Pen, Mégret risque de se marcher sur les pieds au fil d'une compétition à laquelle pourraient se mêler Dupont-Aignan, Boutin et Saint-Josse. Une demi-douzaine de prétendants qui lorgnent peu ou proue la même cible : les petits maires indépendants ou divers droite. «Il y a des recoupements entre nos publics», admet le président du Mouvement national républicain (MNR), Bruno Mégret, qui reconnaît qu'en 2002 «95 %» de ses parrains «étaient des maires de petites communes». «Certains essayent de réunir des signatures pour éviter que j'en bénéficie», a répété Le Pen lors de la présentation de son état-major de campagne, le 9 janvier. Il a carrément prêté à Philippe de Villiers «cette perversion avouée de vouloir assécher le terrain du FN». Le candidat du Mouvement pour la France (MPF) se défend de vouloir subtiliser des parrainages à ses adversaires : «Mon objectif n'est pas la démocratie du tapis vert. Loin de moi l'idée d'empêcher tel ou tel candidat d'avoir des signatures !», assure-t-il.
Pour acquérir le droit de concourir une cinquième fois à l'Elysée, Le Pen peut compter sur les 157 conseillers régionaux FN. Mais les municipales tombent en 2008 et certains maires vont hésiter à deux fois avant de donner pub