C'est une «initiative qui devrait débloquer la situation revendicative.» Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT espère beaucoup de la journée d'action prévue le 31 janvier à l'initiative du syndicat. Les organisations de jeunes pourraient se joindre aux cortèges. Avec un objectif, faire retirer le CPE (contrat première embauche), destiné aux moins de 26 ans et qui permet aux entreprises de les licencier sans motif dans les deux premières années du contrat. Bernard Thibault a essayé d'être mobilisateur, mais il a reconnu une certaine «inertie» des syndicats face à l'offensive libérale du gouvernement. Des annonces «unilatérales» d'un gouvernement qui, selon le leader de la CGT, montrent que, contrairement à ce qui avait été annoncé par le Premier ministre, il n'y a «pas d'espace de négociation offert aux organisations syndicales». Pour contrer cette vague libérale, les organisations lycéennes et étudiantes doivent rencontrer l'ensemble des syndicats aujourd'hui, à l'exception de la CFE-CGC, pour décider d'initiatives communes.
Des organisations syndicales qui en ont pris pour leur grade hier matin : «Un des fléaux du syndicalisme français, c'est sa division», a lâché Bernard Thibault. Il répondait implicitement aux critiques de la CFDT de François Chérèque, qui fustige le refus de s'engager de la CGT, notamment sur la question de l'assurance chômage. «La vocation des organisations syndicales c'est de s'unir pour être efficace, notamment lorsque nous avons en face un