Siffler, huer, moquer le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, est devenu le sport préféré de l'UMP Paris. C'est même le seul point commun entre les quatre prétendants à la mairie (Claude Goasguen, Pierre Lellouche, Françoise de Panafieu et Jean Tiberi), qui se sont retrouvés pour un drôle de meeting, hier soir, au Carrousel du Louvre, devant 1 500 militants peu habitués à ce genre de confrontation interne.
Au-delà des «quelques dérapages» pointés par Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris (sondages bidons en faveur de Panafieu, adhésions suspectes, luttes d'influence parmi les élus de la capitale), les quatre députés de Paris ont profité des dernières enquêtes d'opinion, plutôt défavorables à Delanoë, pour dresser un bilan désastreux de ses cinq années de mandat.
«Shadoks». Dans une ambiance atone chacun avait fait venir ses propres supporters , Françoise de Panafieu a dénoncé «l'enfer quotidien» pour les automobilistes et fustigé «un système marqué par l'idéologie. Les élus verts de Paris sont nos Shadoks du XXIe siècle. Mais au lieu de pomper, ils creusent, ils cassent, ils interdisent, et pour quels résultats ? Une stagnation de la pollution !» Même analyse de la part de Jean Tiberi qui s'est réjoui de voir le maire socialiste «perdre enfin de sa popularité».
Quant à Claude Goasguen, ancien militant d'extrême droite devenu président du groupe UMP au Conseil de Paris, il a lui carrément attaqué les «vertueux de l'Hôtel de Ville qui font du blanchiment