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Libération

Dieudonné candidat pas pour rire

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Le comique s'est comparé au président vénézuélien et a tissé son discours d'allusions sur les juifs.
publié le 25 janvier 2006 à 20h09

Son modèle, c'est la «république bolivarienne du Venezuela et de son président, Hugo Chavez». Hier, l'humoriste Dieudonné a placé sa campagne à l'élection présidentielle de 2007 «sous [l']égide» du dirigeant de cette république sud-américaine. «Dans cette campagne, Dieudo rimera avec Hugo», a-t-il clamé. Comme son modèle, Dieudonné combat «la menace néoconservatrice, cette idéologie néolibérale et belliciste, antisociale et réactionnaire», et ceux qui, en France, l'incarnent : Sarkozy, qui «prône le démantèlement de l'Etat, le règne absolu du libéralisme, le communautarisme, la révision du code du travail [...] la modification de la loi de 1905 sur la laïcité». Et le PS qui «s'aligne progressivement sur cette ligne».

Assis derrière une table, sur la scène de son théâtre de la Main d'or, dans le XIe arrondissement de Paris, Dieudonné lit son discours. Autour de lui, ses soutiens, dont Ginette Skandrani, pasionaria propalestinienne. Les mots de Dieudonné sont ronflants, mais le comédien ne se fait pas tribun, son ton est ironique et désabusé. De programme, guère, à part la promesse de l'avènement d'une «République nouvelle, qui donne sens et crédibilité au triptyque Liberté, Egalité, Fraternité», et l'annonce d'un «plan Marshall pour les classes populaires, en matière d'éducation, d'emploi, de salaires, de culture et de conscientisation politique».

L'obsession est ailleurs. Tout au long de son discours, Dieudonné y revient. Son nom ? Le «néoconservatisme» ­ faut-il y voir une al