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Bien, mais peut encore mieux faire.

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Historiens et associations demandent l'abrogation de la totalité de la loi.
publié le 27 janvier 2006 à 20h10

C'est un début, mais le combat continue. Hier, les historiens et représentants d'associations opposés à l'article 4 de la loi de février 2005 ont salué la décision de Jacques Chirac d'enterrer ce texte, tout en signalant que d'autres articles posent problème à leurs yeux. «Rien ne transparaît sur ce que devient l'article 3 créant une Fondation pour la mémoire et l'histoire de la guerre d'Algérie», observe ainsi Claude Liauzu, l'un des initiateurs de la pétition des historiens contre la loi. Or, aussi bien lui que sa consoeur Sylvie Thénault sont opposés à la création de cette fondation. En effet, si elle était organisée sur le modèle de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, elle disposerait de crédits destinés à financer des travaux de recherche. Et «c'est bien là que le bât blesse», observe Sylvie Thénault. «Car une fondation pour la mémoire n'est pas une fondation pour l'histoire. Les historiens ne sont pas là pour entretenir une quelconque nostalgie.» Mais, sachant que les associations qui ont promu cette loi joueront, selon elle, un rôle au sein de cette fondation, les historiens seront-ils réellement libres de leurs travaux ? Si leurs représentants «siègent dans les commissions sélectionnant les projets de recherche pour attribuer d'éventuels financements», Sylvie Thénault en doute.

Du côté du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), Mouloud Aounit reconnaît «une victoire, mais une demi-victoire». «Il y a l'article 4, mais aussi les autr