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Libération

CPE: Villepin sûr de lui face aux critiques.

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Il a vanté les qualités du contrat première embauche en dépit des réticences de la gauche et des syndicats.
publié le 27 janvier 2006 à 20h10

Dominique de Villepin ne semble pas très inquiet de la mobilisation étudiante et syndicale contre son contrat première embauche (CPE). C'est en tout cas ce qu'il a voulu montrer, hier, lors de sa conférence de presse mensuelle à Matignon. «La grogne ne prend pas chez les étudiants, même si on observe des tentatives pour faire montrer la mayonnaise», selon son directeur de cabinet, Pierre Mongin. Tout juste l'entourage du Premier ministre redoute-t-il une éventuelle «jonction» entre la colère étudiante et les craintes du monde salarial. Villepin a donc tenté de répondre point par point à ses détracteurs. En préambule, il a expliqué qu'il prétendait agir avec «sérénité et détermination» car la situation sur le marché de l'emploi est «inacceptable». Dans une longue tentative d'explication, il a expliqué que «plusieurs réponses ont jusqu'ici été envisagées» : «se résigner», «créer des emplois dans le secteur non marchand», «inciter financièrement les entreprises». Par opposition, il a vanté les mérites du CPE qui n'est pas, selon lui, «un produit banal». Villepin s'en est pris ensuite aux «contre-vérités» : «J'entends dire qu'un jeune pourra être licencié à tout moment et sans préavis, du jour au lendemain : c'est faux !» Et d'assurer que les titulaires du CPE auront droit à «une indemnité, un préavis et des droits nouveaux à l'assurance chômage et à la formation», que l'accès au crédit bancaire leur sera garanti, et qu'ils bénéficieront d'un «accès privilégié au 1 % logement».

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