Caracas de notre correspondant
Heureusement que la délégation de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) compte 25 membres. Car, pour un peu, Olivier Besancenot se sentirait bien seul au forum social mondial de Caracas. Pas l'ombre d'un représentant des autres partis de gauche n'a fait le voyage au Venezuela, à l'exception du Vert Alain Lipietz, président de la délégation du Parlement européen auprès de la Communauté andine des nations.
Cette absence n'étonne pas le porte-parole de la LCR. «Ceux qui ne sont pas là parce qu'il y a moins de photos font une erreur. Le mouvement altermondialiste n'est pas mort, le souffle est toujours là. Ils reviendront quand il y aura des élections se faire adouber par les mouvements radicaux.» L'an dernier à Porto Alegre (Brésil), pas moins d'une vingtaine de socialistes et deux ministres du gouvernement Raffarin s'étaient déplacés. Et Jacques Chirac avait fait son numéro rodé de VRP anti-inégalités en téléconférence depuis Davos.
Cette année, si une partie de la gauche française s'est faite discrète, c'est aussi qu'elle «n'a pas envie d'être associée à un processus comme la révolution bolivarienne d'Hugo Chávez, trop en rupture avec les Etats-Unis», selon François Sabado, dirigeant de la LCR. «Certains ont peur de ce qu'on pourrait penser de quelqu'un qui s'affiche avec Hugo Chávez», ajoute Alain Lipietz.
Le soutien de Besancenot, lui, est «enthousiaste mais critique». Il appuie les missions sociales mais regrette à demi-mot qu'un véritable pa