Menu
Libération

Mise en jambes contre le contrat première embauche

Article réservé aux abonnés
publié le 31 janvier 2006 à 20h12

L'avenir du CPE va se jouer en plusieurs étapes. A l'Assemblée nationale, à partir de cet après-midi ; dans la rue, à l'occasion de la journée d'action prévue le 7 février. Et ensuite, peut-être, devant le Conseil constitutionnel. Pour l'opposition et les syndicats, tous les moyens doivent être utilisés pour que le contrat première embauche (CPE) n'arrive jamais jusqu'au code du travail. Ce contrat réservé aux moins de 26 ans, qui impose une «période de consolidation de l'emploi» de deux ans pendant laquelle le jeune salarié peut être remercié sans motivation de la part de l'employeur, est présenté par la droite comme l'arme fatale contre le chômage des jeunes.

Les syndicats, la gauche et bon nombre de juristes y voient plutôt une attaque de plus contre le droit du travail. Et la mise en oeuvre d'une philosophie de la politique de l'emploi qui «pense qu'abaisser les protections des salariés est le seul moyen de lutter contre le chômage, alors qu'au contraire c'est en réformant les garanties qu'on crée de l'emploi», selon les termes de Gaëtan Gorce, porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée sur les questions d'emploi.

Pessimisme. La bataille politique et sociale qui s'annonce autour du CPE pourrait cependant avoir à se passer de l'appui d'un recours constitutionnel. «S'il faut faire un recours, on en fera un, lâche un responsable PS. Mais ce sera sans conviction. Aujourd'hui, il y a peu d'espoir que le CPE soit sanctionné par le Conseil constitutionnel. Les choses seront