Menu
Libération

73 millions d'euros pour les partis en 2006

Article réservé aux abonnés
Le financement public des formations publié au «Journal officiel».
par Emile JOSSELIN
publié le 1er février 2006 à 20h13

En termes de ratio magot perçu/voix empochées, ce sont les Nouveaux Ecologistes du rassemblement nature et animaux (Nerna) qui décrochent le gros lot. Les 182 candidats du treizième parti de France aux législatives de 2002 avec 94 209 voix recueillies ­ soit tout de même plus que le RPF de Charles Pasqua, Cap 21 de Corinne Lepage ou la formation trotskiste du Parti des travailleurs ­ lui rapporteront un financement public de 149 144 euros en 2006. Et, grâce à la seconde partie de cette manne, basée sur le nombre de sièges au Parlement, le Nerna empochera 88 000 euros de plus ! Le fruit d'un coup de maître : le débauchage en 2005 de deux élus UMP, qui ont demandé à être rattachés à cette association pour qu'elle puisse bénéficier de l'aide publique de 44 247 euros par député.

Telle est l'une des bizarreries que l'on relève à la lecture du décret du ministère de l'Intérieur sur le financement public des partis politiques publié hier au Journal officiel. Au total, plus de 73 millions d'euros seront versés en 2006 à une cinquantaine de partis et groupements, soit pratiquement autant qu'en 2005.

Avec ses 62 candidats pour un total de 3 637 voix, le Groupement d'intérêts politiques-démocratie interactive (GIP-DI) peut, lui, récolter 4 285 euros. Les 38 voix obtenues par Joseph Leddet, candidat «un peu par hasard» aux législatives à Paris, ont rapporté 44,46 euros. Le GIP-DI recrutait des candidats, via Internet, avec un kit du candidat, quelques conseils et une recommandation : «Dan