Les Verts boudent... et tiennent à le faire savoir. Ils ont annoncé hier qu'ils ne seront «pas présents» au sommet qui doit réunir la gauche le 8 février, salle de la Mutualité à Paris. Le collège exécutif (CE) du parti écologiste a adopté à l'unanimité une déclaration précisant que les «conditions politiques» de ce rassemblement unitaire n'étaient pas réunies. Cette prise de position a consterné les socialistes. Regrettant «des jeux d'appareil absurdes, pas à la hauteur de l'enjeu», ils ont lancé hier soir «un appel à la responsabilité». Selon le PS, «la situation du pays», c'est-à-dire la mobilisation, la veille, 7 février, contre le contrat première embauche (CPE), impose que la gauche affiche son unité. «Nous souhaitons que la réunion se tienne dans sa configuration initiale», confie Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande. Même analyse du côté des communistes : «Il y a urgence que la gauche se rencontre et discute de la riposte à la droite et de la création d'une alternative politique. Que chacun reprenne ses esprits. Il est temps de se rencontrer sans exclusive et sans préalable. J'ose espérer que la raison reviendra», ajoute Patrice Cohen-Séat, membre de la direction du PCF.
Quelle mouche a donc piqué les Verts ? Certes, les rencontres préparatoires à ce sommet avaient mis en évidence des positions difficilement conciliables. La présence de la Ligue communiste révolutionnaire avait constitué un premier obstacle, finalement levé, la LCR séchant le re