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Crise de foi lepéniste au FN

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Faibles adhésions, difficultés de collecte des 500 signatures pour 2007, divisions internes: le parti frontiste n'est pas au mieux.
publié le 3 février 2006 à 20h15

Petite guerre des nerfs entre ex-frontistes convertis de fraîche date à Philippe de Villiers et fidèles du président du FN. Les défections se succèdent au Paquebot, le siège du parti d'extrême droite, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Et en quittant le Front national pour rejoindre le Mouvement pour la France (MPF), les démissionnaires ne se privent pas de déballer leur sac. Et de distiller les petites nouvelles qui font mal. «Ils mènent un véritable travail de sape», accuse un responsable frontiste.

«A poil». Ils se répandent sur l'état du parti lepéniste. Ces transfuges ne manquent pas de pointer les faiblesses militantes d'une formation qui, fin décembre, ne comptait que 12 750 adhérents ! A la veille de la scission mégrétiste, en décembre 1998, le FN disposait d'un peu plus de 40 000 militants. «Mais, déjà en 2002, au plus fort du renouveau, nous parvenions à peine à 20 000 adhérents, souligne un ancien cadre administratif du FN. Les deux tiers des gens ne renouvellent pas leur adhésion.» «Au plus fort des émeutes en novembre et décembre, nous n'avons enregistré que 27 nouvelles adhésions en Ile-de-France», précise le même. «Même avec Le Pen en tête d'affiche, les fédérations rament pour rameuter 30 personnes. Elles sont totalement à poil», constate un autre ex-permanent du parti.

Avec un appareil si faible, l'inquiétude pointe au FN sur les difficultés de collecter les 500 signatures nécessaires à Le Pen, 79 ans en 2007, pour se lancer dans la course à l'Elysée. «Sur nos 15