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Libération

La Corse, île chargée de souvenirs.

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Aujourd'hui, séance de signatures et rencontre avec les insulaires.
publié le 3 février 2006 à 20h15

Retour sur «l'île noire». Aujourd'hui, le Jospin Tour s'arrête à Ajaccio. A l'invitation du maire divers gauche de la cité impériale, Simon Renucci, et du patron de la librairie la Marge, l'auteur à succès vient dédicacer le Monde comme je le vois (Gallimard). Un déplacement qu'il a particulièrement préparé, interrogeant ses proches sur la situation politico-judiciaire de l'île. La dernière fois que l'ex-Premier ministre a séjourné officiellement à Ajaccio, c'était au début de septembre 1999. Devant l'Assemblée territoriale, il pose alors en préalable à toute évolution statutaire de l'île la «condamnation solennelle de la violence» par les élus. Deux mois plus tard, un violent double attentat oblige le gouvernement à ouvrir le «processus de Matignon». L'ambition est d'obtenir la paix en échange d'une évolution statutaire et d'un développement économique. Finalement, ledit «processus» provoque surtout la démission du ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement et... sa candidature à la présidentielle.

Comme lui, au printemps 2002 le candidat Jospin tient un meeting à Ajaccio devant un millier de supporters. «Il était fatigué», se souvient Simon Renucci. Battu, le citoyen Jospin vient se reposer à Lumio en août 2002. Le temps de prévenir : «Je ne serai pas toujours muet.» Les presque quatre ans qui ont passé l'ont confirmé. Aujourd'hui encore, le retraité de la vie politique ne devrait pas se contenter de vendre son livre. A peine arrivé en fin de matinée à Ajaccio, Lionel