Elle a choisi le silence. Ségolène Royal, candidate socialiste préférée des Français dans les sondages, reste obstinément discrète. Nourrie au plus près de la Mitterrandie, la députée des Deux-Sèvres veut croire qu'en se faisant rare elle suscite le désir. Cette tactique a un inconvénient : personne ne sait vraiment ce qu'elle pense. Pour tenter d'en savoir plus, Libération a sélectionné quelques-unes de ses déclarations publiques. Et, surtout, s'est procuré les propositions qu'elle vient de formuler, depuis janvier, lors des réunions à huis clos de la commission nationale du projet. Petit Royal illustré.
Emploi, chômage
«Je suis favorable à la création de grands chantiers nationaux, qui permettraient de recruter pour l'entretien de bâtiments, de rivières, pour des replantations, pour des chantiers d'énergie renouvelable et pour tous les métiers de service» (10 novembre 2005).
Dans ce domaine, Ségolène Royal ne sort pas des déclarations d'intention. Parfois, elle adopte des accents de Jacques Delors un des mentors de son compagnon, François Hollande pour suggérer la création de «grands travaux» à l'échelle hexagonale.
Economie, fiscalité
«Il faudrait de la transparence sur la totalité des prélèvements et simplifier le système en fusionnant l'impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée. Il reste à conduire une réforme de la taxe d'habitation en la rendant proportionnelle aux revenus. Il faudrait rendre l'impôt plus juste et économiquement plus efficace en allége