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Manifs: contrat pas tout a fait rempli.

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CPE. Entre 218 000 et 400 000 personnes ont défilé hier contre le contrat première embauche de Villepin. Une mobilisation moyenne.
publié le 8 février 2006 à 20h17

Où se jouera la bataille contre le contrat première embauche (CPE) ? Dans la rue ? A l'Assemblée nationale ? Hier, la gauche syndicale, associative et politique a tenté de mener la bataille sur les deux fronts. La guérilla parlementaire menée depuis huit jours visait à repousser l'examen du dispositif par les députés jusqu'aux 187 manifestations qui se sont déroulées hier dans toute la France. Un pari réussi en terme de calendrier, moins en ce qui concerne l'affluence. Avec 400 000 manifestants en France, de sources syndicales, et 218 000 selon la police, dont la moitié de jeunes, la rue a rendu un premier verdict : encourageant, mais peut mieux faire. Tour de France de ces défilés qui gardaient un oeil sur l'Assemblée.

Eléphants. A Paris, peu avant 14 heures, place de la Bastille, point de départ du défilé, les éléphants socialistes avaient chaussé leur double casquette. «Les socialistes sont à l'Assemblée, les socialistes sont dans la rue, les socialistes sont partout», fanfaronne Dominique Strauss-Kahn en avalant un kebab. Avant de s'éclipser une heure plus tard pour rejoindre le Palais-Bourbon. En partance lui aussi vers l'hémicycle, Laurent Fabius, écharpe rouge et chapeau gris, dénonce la logique «d'un gouvernement qui considère les jeunes, et bientôt l'ensemble des salariés, comme des salariés jetables». «Les parlementaires socialistes sont là pour montrer qu'il y a deux logiques», celle de «la précarisation» décidée par le gouvernement et celle de la «formation» propo