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Libération

La gauche cherche le plus petit programme commun

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publié le 9 février 2006 à 20h17

«Vous vous imaginez l'émotion qui, à cet instant, est la mienne. D'abord parce que je me trouve en présence des personnes qui ont été acquittées par la cour d'assises, par les cours d'assises. Aujourd'hui, peut-être plus que tout autre, je peux sentir leur souffrance, me représenter ce qu'ils ont vécu, l'enfermement, la séparation, la séparation d'avec des êtres chers, leurs enfants, leur honnêteté également qui a été contestée. Emotion encore pour évoquer ce dossier, car à cet instant je pense à ces enfants qui ont été également violés par des adultes, des adultes qui les ont battus, qui leur ont infligé des sévices épouvantables.

«L'horreur qu'avaient pu subir ces enfants»

«Lorsque j'ai pris ce dossier, j'ai découvert des témoignages qui étaient poignants, qui étaient abominables, l'horreur qu'avaient pu subir ces enfants, et quatre personnes ont été condamnées par la cour de Saint-Omer pour avoir commis ces sévices. Quiconque a eu à connaître ce dossier se souviendra surtout de ces enfants, de leur souffrance.

«Vous l'avez rappelé, monsieur le président, je suis tenu au secret professionnel, mais je souhaite pouvoir vous répondre, pouvoir vous répondre complètement. Et je souhaite pouvoir également me défendre, et ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile pour moi car, il y a quelques jours encore, le Conseil supérieur de la magistrature m'a rappelé à mon obligation de secret professionnel.

«Je sais que cela a choqué et cela peut encore choquer, mais je l'ai dit et je le redis