En attendant Ségolène Royal aujourd'hui à Arras (Pas-de-Calais), la ronde des présidentiables socialistes s'est élancée hier à travers la France. Des candidats déclarés, FabiusLangStrauss-Kahn, au prétendant masqué, Jospin, le «PS circus» va multiplier les représentations jusqu'au choix de son champion par ses militants en novembre.
Fabius, un écolo dans le Gers.
Laurent Fabius, c'est José Bové sans les moustaches. Hier, le député de Seine-Maritime a entamé par le Gers et le développement durable son tour de chauffe pour la présidentielle. Piloté par le président du conseil général, Philippe Martin, ardent opposant aux OGM, il a, du matin au soir, découvert une entreprise qui accorde le label bio, déjeuné avec des agriculteurs biologiques, rencontré des étudiants et professeurs de la filière hygiène-environnement-sécurité de l'IUT d'Auch, visité une déchetterie qui pratique le tri sélectif, et finalement plaidé, devant 400 sympathisants réunis pour un banquet, que «le développement n'est pas seulement économique et social mais aussi environnemental».
Aimable, abordable, souriant, plaisantant même, «José Fabius/Laurent Bové» a fait le déplacement pour «sentir avec (sa) truffe, (son) flair, les réalités». Lundi soir, devant une vingtaine d'experts réunis à huis clos à Paris, il avait fait part de sa détermination «à aller jusqu'au bout». Ses amis lui ont suggéré d'être «un candidat anguleux». «Le candidat de la révolte», lui a soufflé Philippe Martin. Fabius n'a pas dit non. Même s'il préfère poser au milie