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Libération

A Arras, tour de chauffe glacial pour Royal.

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La candidate n'a guère séduit les élus de la puissante fédération PS du Pas-de-Calais.
publié le 11 février 2006 à 20h19

Arras, envoyé spécial.

Une élève appliquée venue faire ses classes. Ségolène Royal était vendredi soir dans le Pas-de-Calais, à Arras. Elle était venue là fêter les 80 ans d'une figure locale, Léon Fatous, ancien maire de la ville et l'un des caciques de la puissante fédération du PS. Mais ce déplacement de la coqueluche des sondages dans un département symbolique de la compétition interne au PS était attendu pour une autre raison. Allait-elle dévoiler ses orientations de candidate ? Pour le premier vrai discours de précampagne, il faudra attendre. Tout juste Ségolène Royal s'est-elle permise une description du candidat dont les socialistes auront besoin, selon elle, en 2007 : quelqu'un «capable de se remettre en cause, se méfiant des slogans faciles ou des postures bardées de certitudes». Elle n'a pas elle-même réussi à éviter de céder aux «slogans faciles» en prônant «l'égalité des possibles» ou en déclarant que le rôle du PS en 2007 sera de «redonner de l'espoir et un désir d'avenir» aux Français. «Désir d'avenir», soit le nom de l'association qu'elle a créé.

«Les mineurs». Pour le reste, la présidente de la région Poitou-Charentes, qui a parlé une petite demi-heure, a surtout cherché à se fondre dans la couleur rose vif du socialisme local. Le «mouvement social», «les mineurs», «les conquêtes ouvrières», la dure vie jadis des mères de familles nombreuses, «les patrons réactionnaires qui n'en ont jamais assez» : tout y est passé. Un discours loin, très loin des compliments