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Libération

Des candidats trop beaux pour être vrais

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publié le 11 février 2006 à 20h19

La chirurgie esthétique n'est plus l'apanage de bimbos ou d'acteurs vieillissants. Certains hommes et femmes politiques s'y mettent. A quatorze mois de la présidentielle, les prétendants peaufinent leur image, corrigent leur look. Et n'hésitent pas à avoir recours au bistouri pour gommer quelques imperfections. Des interventions qui ont généralement lieu pendant les vacances d'été, à l'abri des regards et à distance raisonnable des élections pour que les changements se remarquent le moins possible.

Dominique de Villepin s'est ainsi discrètement débarrassé d'une vilaine verrue au front au coeur de l'été 2004. Alors ministre de l'Intérieur, il était de plus en plus cité pour décrocher Matignon. L'été dernier, Ségolène Royal a fait modifier sa dentition en l'espace de quelques semaines. Et voilà la socialiste préférée des Français désormais dotée d'un superbe sourire à l'américaine. Dominique Strauss-Kahn est, lui aussi, passé par la case chirurgie. Il avait une paupière tombante, un petit défaut considéré comme un charme supplémentaire pour les uns, lui donnant un air bizarre ou peu franc pour d'autres. Le candidat à la candidature a préféré ne pas prendre de risques. Il s'est lancé en 2003. L'opération, accompagnée d'un régime et d'un bronzage permanent, a fait grimper sa cote en flèche dans les études qualitatives des sondeurs.

Car ces derniers l'affirment: interrogés sur les personnalités politiques, les interviewés commentent spontanément leur physique. «Cela compte énorméme