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Libération

Frêche drague les pieds-noirs et insulte les harkis

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Plainte contre le président PS du Languedoc-Roussillon pour «injures».
publié le 13 février 2006 à 20h19

Montpellier, de notre correspondant.

Quand il s'agit de défendre «ses» rapatriés, Georges Frêche est toujours prêt à prendre les armes. Même contre son propre camp. Samedi après-midi, devant la stèle de Jacques Roseau, ancien porte-parole d'un mouvement pied-noir assassiné en 1993 à Montpellier, le président PS du Languedoc-Roussillon est venu rappeler son soutien aux pieds-noirs mécontents de l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, qui prétendait souligner le «rôle positif» de la colonisation.

Eléphant. Cette abrogation était pourtant réclamée par tous les députés socialistes ? «S'il faut de temps en temps se prendre le bec avec certains de mes amis socialistes, je m'en fous !» a lancé l'ancien maire de Montpellier, connu pour ses prises de positions incontrôlables. Sauf que, samedi, Frêche avait réussi à embarquer à sa manifestation pied-noir un de ces «éléphants parisiens du PS» (comme il aime les nommer) de passage à un salon de l'étudiant, à Montpellier : Jack Lang.

Pendant plus d'une demi-heure, le député du Pas-de-Calais a assisté, en souriant, à une vibrante défense des Français d'Algérie, ces «petites gens» qu'«on a fait partir avec leur petite valise». «Cet article avait été voté, alors qu'on le laisse ! On leur avait fait une petite concession de rien du tout, un tout petit article qui leur donnait du baume au coeur, eh bien, non, il faut le leur enlever ! C'est infamant !» a tonné Frêche.

L'initiative du président de région cherchait à contrer celle