Dans la Somme, le compte n'y est pas. Et Maxime Gremetz, dont le texte pour le 33e Congrès du PCF n'a recueilli que 4,3 % des 1 084 militants qui ont voté dans le département, son fief électoral, va ressortir la règle à calcul. Non sans une certaine jubilation. «J'avais prévu le coup, j'ai fait constater tout ça par un huissier», explique le député de la Somme. Il a déposé plainte pour faire annuler les résultats, proclamés le 5 février. Plutôt que de laver le linge sale communiste en famille, place du Colonel-Fabien, Gremetz a décidé de saisir la justice parce que «ni les instances nationales ni Marie-George Buffet ne m'ont répondu quand je les ai saisies».
Le bouillant député de la Somme a trouvé des alliés : les orthodoxes André Gerin, député-maire de Vénissieux (Rhône), et Jean-Claude Danglot, patron de la puissante fédération du Pas-de-Calais, qui affichent leur «solidarité» et pensent s'associer à sa plainte. Leur texte, «Fiers d'être communistes», a recueilli, lui, 13 % des suffrages. Mais, dans un texte commun, les deux motions demandent l'annulation du scrutin. Ils font le procès de la «dérive réformiste» de la direction, qui s'est octroyé un «chèque en blanc» pour préparer les négociations électorales de 2007 avec le PS.
«Rejet». En 2003, dans la Somme, le texte que Gremetz défendait, avec Yves Dimicoli et Nicolas Marchand, avait recueilli près de 80 % des voix. Son effondrement ne surprend pas pour autant Joël Carliez, patron de la fédération de la Somme et ancien p