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Libération
Interview

CPE : les contre-propositions syndicales

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«Libération» a demandé aux leaders leurs idées pour lutter contre le chômage des jeunes.
publié le 14 février 2006 à 20h20

En attendant la journée de manifestations du 7 mars décidée vendredi par les syndicats, lycéens et étudiants se mobilisent contre le contrat premières embauche (CPE). Cette mobilisation est particulièrement forte à Rennes et à Toulouse (lire ci-dessous). Cette semaine, deux temps forts sont prévus : aujourd'hui et jeudi.

A la veille de ces mouvements, Libération a posé aux secrétaires généraux des trois principaux syndicats de salariés deux questions. Qu'est ce qui vous paraît le plus choquant dans le dispositif du CPE ? Que proposez-vous pour réduire le chômage des jeunes ? Réponses de François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO) et Bernard Thibault (CGT).

François Chérèque CFDT

««Il faut utiliser les ressources de l'alternance»

«Le plus choquant est la possibilité de licencier sans justification. C'est une disposition essentielle du contrat de travail qui est remise en cause : elle fonde le lien humain entre employés et employeurs. Ceux-ci vont d'ailleurs déchanter en découvrant que le gouvernement les a trompés en leur faisant croire qu'ils pourraient licencier sans motif. Sur le contrat nouvelles embauches (CNE), le Conseil d'Etat a déjà jugé qu'il ne pouvait y avoir de licenciement sans raison et qu'il appartiendra aux tribunaux de dire si le motif invoqué est valable.

«Quant au chômage des jeunes, toutes les études montrent que le vrai problème est celui de la qualification. Ont du mal à trouver un emploi les salariés peu ou pas qualifiés, qu'ils soient jeunes ou non.