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Libération

Les présidentiables du PS font profil bas

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A l'exception de Fabius, tous ont trouvé des mauvaises raisons de ne pas le condamner.
publié le 14 février 2006 à 20h20

Touche pas à mon Frêche ! Hormis Laurent Fabius, les présidentiables socialistes trouvent toutes les mauvaises excuses du monde pour ne pas condamner fermement les derniers excès de Georges Frêche. C'est que l'homme pèse son poids : 5 000 cartes à lui tout seul dans la fédération PS de l'Hérault (la quatrième de France). Et des militants qui votent presque comme un seul homme, c'est-à-dire comme leur chef. Ce qui lui vaut, malgré ses outrances à répétition, d'être très courtisé en vue des primaires internes du PS, programmées en novembre.

Cautionner. A commencer par Jack Lang. Samedi, à Montpellier, le député du Pas-de-Calais était venu pour un Salon de l'étudiant. Il s'est trouvé embarqué à déposer une gerbe et à cautionner, malgré lui, des propos qu'il dit «ne pas avoir entendus» (Libération d'hier). L'ancien ministre de l'Education met les propos de Frêche sur le compte d'une simple «polémique locale». Exactement ce qu'affirme Bruno Le Roux au nom de la direction du PS : «Remettons les choses dans le contexte de politique locale !» Le secrétaire national aux fédérations a tout de même assuré que le parti demanderait quelques «explications» au «leader maximo» montpelliérain. C'est tout. C'est que Le Roux et son ami le premier secrétaire du PS, François Hollande, savent ce qu'ils doivent à Frêche : leur maintien à la tête du PS. En attendant, pour Hollande, une éventuelle désignation comme candidat en 2007.

Manque de pot : Frêche semble avoir le coeur qui penche ­ pour l'inst