Pressés d'en découdre. C'est avec quelques heures d'avance que le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a déposé hier après-midi une motion de censure «contre la politique sociale du gouvernement». Initialement, le texte rédigé par Jean-Marc Ayrault et visé par François Hollande devait être déposé aujourd'hui. Il est la réplique de l'opposition parlementaire au vote, le 9 février par l'Assemblée, du contrat première embauche (CPE). Il est signé par les 149 députés PS et apparentés, les députés verts, les radicaux de gauche et les divers gauche. Mais pas par les députés communistes qui voteront tout de même la censure du gouvernement. Question de susceptibilité, semble-t-il, Marie-George Buffet tenant à défendre une ligne «sociale autonome», selon l'expression d'un député PCF.
«Cynisme». L'«ambition» de cette motion de censure socialiste, examinée le 21 février prochain, «est de porter le débat sur l'avenir du modèle social devant les Français et d'éclairer les choix qui s'offrent à la nation entre la conception d'une société de la précarité mise en oeuvre par la majorité UMP et le projet de nouvelles sécurités proposé par la gauche». Elle n'a évidemment aucune chance d'être adoptée, l'UMP étant largement majoritaire à l'Assemblée.
C'est François Hollande qui, mardi, à la reprise de l'activité parlementaire après une semaine de vacances, devrait porter le fer contre la politique sociale du gouvernement. Le premier secrétaire du PS devrait ainsi dénoncer «le pouvoir et s