«Jospin, c'est Prodi !» Roger-Gérard Schwartzenberg a peut-être déniché un moyen pour permettre à l'ancien Premier ministre de sortir de sa retraite. Le député radical de gauche a déposé, hier, une proposition de loi «relative à l'organisation d'élections primaires en vue de la désignation des candidats à l'élection présidentielle». Simultanément, le président du PRG, Jean-Michel Baylet, propose d'inscrire le sujet à l'ordre du jour du «comité de liaison» censé réunir les gauches. Et il lance une «pétition citoyenne» destinée à faire pression sur les états-majors.
Aucune chance. Pour les radicaux, le meilleur des candidats de gauche se nomme Lionel Jospin. Mais ils redoutent «un 21 avril bis» en 2007, provoqué par la multiplication des candidatures de gauche au premier tour. Pour l'éviter, ils proposent que l'Etat permette l'organisation de primaires «ouvertes non seulement aux adhérents [des partis] mais aussi à leurs sympathisants et à leurs électeurs». Précisément ce que les gauches italiennes ont réussi. En octobre 2005, plus de quatre millions d'électeurs ont «élu» Romano Prodi parmi sept autres prétendants. Cette proposition de loi n'a aucune chance d'aboutir. Ni d'être inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Mais elle sert de «base», de «référence», de «repère» à chacun des candidats potentiels.
«Populaire». «Y compris ceux qui ne sont pas "le" candidat d'un parti, précise Schwartzenberg. Il suffit, pour être candidat à ces primaires, d'être adhérent à un p