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Libération

Robien donne une leçon de CPE à des étudiants lyonnais

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Le ministre de l'Education, exemples familiaux à l'appui, a tenu à vanter les avantages du contrat première embauche devant une audience divisée.
publié le 16 février 2006 à 20h21

Lyon de notre correspondant

Dehors, les tambours de l'Unef battaient le rythme sous la pluie. Dedans, Gilles de Robien vantait le contrat première embauche (CPE). Le ministre de l'Education nationale a rencontré, hier au rectorat de Lyon, une quarantaine de représentants lycéens et étudiants. La visite, boudée par l'Unef, lui a permis de présenter le CPE devant une assistance plutôt sage, avec des exemples familiaux pour le côté proximité et quelques mots pour faire jeune : «L'autre jour, je suis allé dans le neuf cube. Vous savez ce que c'est, le neuf cube ? C'est le 93.» Au départ, les participants semblaient très intimidés. Beaucoup n'avaient été prévenus que le matin, et les lycéens avaient eu droit à un long briefing pour cadrer leurs interventions. Gilles de Robien a voulu rassurer ces futurs salariés : «L'employeur, ce n'est pas le gros méchant capitaliste que l'on imagine dans certaines caricatures. (...) C'est un homme inquiet, qui ne voit pas au-delà d'un ou deux ans.» En rassurant l'employeur, le CPE permettrait donc, selon lui, de «fluidifier l'embauche».

«On dégage !» Un premier lycéen s'est lancé timidement : «J'aimerais savoir si le CPE est la meilleure solution ?» Le ministre lui a répondu que ce sera mieux que les CDD et les stages, puis il a ajouté : «Je vais vous faire une confidence. J'ai un fils qui est sorti de ses études avec bac + 5 à un moment de creux. Il est resté neuf mois sans travail. L'ambiance dans la famille, bonjour ! Je suis certain qu'avec l