Lyon de notre correspondant
Dehors, les tambours de l'Unef battaient le rythme sous la pluie. Dedans, Gilles de Robien vantait le contrat première embauche (CPE). Le ministre de l'Education nationale a rencontré, hier au rectorat de Lyon, une quarantaine de représentants lycéens et étudiants. La visite, boudée par l'Unef, lui a permis de présenter le CPE devant une assistance plutôt sage, avec des exemples familiaux pour le côté proximité et quelques mots pour faire jeune : «L'autre jour, je suis allé dans le neuf cube. Vous savez ce que c'est, le neuf cube ? C'est le 93.» Au départ, les participants semblaient très intimidés. Beaucoup n'avaient été prévenus que le matin, et les lycéens avaient eu droit à un long briefing pour cadrer leurs interventions. Gilles de Robien a voulu rassurer ces futurs salariés : «L'employeur, ce n'est pas le gros méchant capitaliste que l'on imagine dans certaines caricatures. (...) C'est un homme inquiet, qui ne voit pas au-delà d'un ou deux ans.» En rassurant l'employeur, le CPE permettrait donc, selon lui, de «fluidifier l'embauche».
«On dégage !» Un premier lycéen s'est lancé timidement : «J'aimerais savoir si le CPE est la meilleure solution ?» Le ministre lui a répondu que ce sera mieux que les CDD et les stages, puis il a ajouté : «Je vais vous faire une confidence. J'ai un fils qui est sorti de ses études avec bac + 5 à un moment de creux. Il est resté neuf mois sans travail. L'ambiance dans la famille, bonjour ! Je suis certain qu'avec l