Malaise à Google Lang. Vincent Feltesse, secrétaire national aux NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) du Parti socialiste, tente de défendre comme il le peut Jack Lang : «L'Internet politique en France est encore en friche, on n'évitera pas les tâtonnements.» «Tâtonnements» dont l'ancien ministre de la Culture se retrouve victime, sans le savoir.
«Voyous». Le 1er février, il dénonce sur son blog (www.jacklang.net) l'achat par l'UMP de son «nom sur Google». Objet du litige : quand on recherchait «Jack Lang» sur le moteur de recherche, un lien commercial vers le site de l'UMP apparaissait dans la colonne de droite de la page des résultats. Idem pour «Laurent Fabius», «Jospin» ou «PS». Pour faire du chiffre, la démarche de l'UMP version Sarkozy est simple : coller à l'actualité et à ses thèmes principaux pour attirer un maximum de personnes sur son site. Au mois de novembre, en plein coeur des émeutes en banlieue, les mots-clés «cité», «racaille» ou «voyous» faisaient apparaître un lien publicitaire vers une pétition de soutien à Sarkozy. Aujourd'hui, l'adresse du site UMP s'impose à tous ceux qui tapent «contrat première embauche», «caricatures de Mahomet» ou «directive Bolkestein».
Mécontent d'avoir été annexé, Jack Lang a dénoncé l'attitude de Nicolas Sarkozy : «Il utilise des méthodes que j'estime être celles de voyous.» Et le député du Pas-de-Calais d'ajouter : «Ces procédés ne seront pas les nôtres.» Peut-être, mais ils l'ont été. Ou plutôt