Berlin, de notre correspondante.
Miroir, mon beau miroir dis-moi quel est le meilleur Européen ? Dominique de Villepin était venu présenter son «Europe des projets» à l'université Humboldt de Berlin le 18 janvier. Il fallait donc que Nicolas Sarkozy vienne livrer sa «vision» de l'Europe à ses amis allemands. La scène avait été installée hier après-midi dans les locaux de la Deutsche Bank, à 100 mètres de la Humboldt, à l'invitation de la fondation Konrad Adenauer et du DGAP (société allemande pour les relations internationales). Voilà pour les symboles. Sur le fond, le président de l'UMP a repris les idées évoquées lors de la présentation de ses voeux et son dernier voyage en Pologne. Un discours prononcé devant un parterre choisi de députés, personnalités politiques de tous bords et universitaires illustres. La chancelière Angela Merkel, à laquelle Sarkozy a rendu une brève visite en début d'après-midi, n'était pas présente à cette conférence. Le ministre de l'Intérieur a remis sur la table son idée de «G6» visant à accroître la coopération entre six des grands Etats de l'Union : la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne et la Pologne en plus. Une idée qui n'a jusqu'alors reçu qu'un écho mitigé outre-Rhin. «J'espère qu'il va réussir à la faire accepter cette fois, soufflait avant la conférence une membre du SPD, parce qu'il est le seul homme politique français à tendre la main à la Pologne.» Qu'on se rassure, a expliqué Sarkozy, le «G6» ne vise pas à «exclu