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Libération

Allenbach, décentralisateur jusqu'en Suisse.

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Ce Franc-Comtois, fédéraliste de droite, se rêve candidat en 2007.
par Emile JOSSELIN
publié le 21 février 2006 à 20h24

«Si j'obtiens les signatures, je ferai au moins 10 %.» Jean-Philippe Allenbach doute de la France, «ce pays vieilli», mais pas de lui-même. En 2007, ce Franc-Comtois se voit «candidat de la province contre Paris». Avec un remède aux maux du pays, la «décentralisation radicale» pour confier aux régions la quasi-totalité des pouvoirs, dont la sécurité ou les programmes éducatifs. Atypique, Allenbach a déjà un long parcours de candidat groupusculaire. Il a conservé le fonds de commerce poujadiste du Parti fédéraliste (PF) qu'il présida : «Que Paris garde ses énarques et nous rende nos sous !» Et mise, pour recueillir les 500 signatures, sur les élus des régions frontalières. Petit problème pour faire campagne, Allenbach n'apprécie guère les Français. «Ils ont un problème mental : ils refusent de regarder les choses en face, ça relève presque de la thérapie. Ils sont aveugles et sourds à ce qui se passe à l'étranger.» Franco-suisse, Allenbach prétend, lui, y prêter une grande attention.

Originaire de Besançon ­ où il a réalisé 4,6 % aux municipales en 2001 ­ il lorgne d'ailleurs plus vers la Suisse frontalière que vers la Franche-Comté : «Une infirmière y est payée 5 000 euros, beaucoup plus qu'en France.» Mais son affection ne s'arrête pas à la Confédération helvétique. «Les Etats-Unis font bien mieux que nous en matière d'emploi.» Même pour les travailleurs pauvres ? «De l'intox. Il faut une rupture pour que les choses changent.» On croirait la voix de Sarkozy. «Nous avons le m