C'est un gimmick de gamins, appliqué à la vie parlementaire. Comme les mômes disent «c'est çui qui dit qui y est !», il y a toujours un responsable de la majorité pour assener à l'opposition : «Plutôt que critiquer, faites donc des propositions !» Cet échange devrait avoir lieu dans l'hémicycle aujourd'hui à l'occasion du débat sur la motion de censure que le groupe PS a déposé pour contester le contrat première embauche (CPE).
Diverses formules. Pour ne pas avoir l'air du sale gosse, le premier secrétaire du PS, François Hollande, devrait donc s'efforcer, après avoir condamné la politique sociale du gouvernement, d'esquisser quelque alternative. L'ennui, pour lui, c'est que cette motion de censure vient un peu tôt. Les propositions socialistes en matière d'emploi ne seront pas finalisées avant le 1er mars. Et la réplique concrète au CPE, pas avant mai ou juin. En attendant, Hollande va devoir gérer le flou que n'a pas réglé la synthèse du Mans.
Le député de Corrèze devrait proposer un «contrat sécurité formation», qui exonérerait les employeurs de cotisations sociales en échange de l'embauche durable et de la formation d'un jeune. Laurent Fabius qui ne sera pas aujourd'hui dans l'hémicycle pour cause de déplacement aux Antilles suggère, lui, la mise en place «d'emplois sécurité insertion» qui «doivent permettre à des centaines de milliers de jeunes d'accéder à une véritable qualification et à un emploi durable dans le secteur privé». Pour sa part, Dominique Strauss-Kahn p