Toulouse de notre correspondant
Des enseignants et personnels Iatos (1) réunis pour aménager la vie au Mirail pendant la grève étudiante et qui s'aperçoivent que cette grève pourrait être la leur. Une manifestation des universités qui finit par faire cortège commun avec les intermittents du spectacle. Un étudiant en lettres qui voudrait mobiliser les syndicats d'ouvriers, lesquels lui répondent que c'est fait. Il n'y a pas de grand architecte de la contestation sociale à Toulouse. Les pièces s'emboîtent depuis dix jours. «C'est comme un mouvement qui se construit», apprécie la professeure d'économie Geneviève Azam, non syndiquée. Les syndicats ne sont pas forcément d'accord sur tous les modes d'action. Mais ils ont tous appelé à manifester cet après-midi à Toulouse, comme un peu partout en France, à l'occasion d'une nouvelle «journée d'action» anti-CPE, le jour où l'examen du texte commence au Sénat. «Il y a très longtemps que nous n'avions vu pareille mobilisation des personnels, relèvent deux professeurs du Snes-Sup et de la CFDT. Il ne s'agit pas de donner des signes de division.»
Le CPE mobilise bien au-delà des étudiants. Geneviève Azam voit se dessiner un «front politique» qui n'en reste pas à la contestation étudiante mais permet de s'en prendre au Medef et même... au FMI. A Toulouse, dès le 6 février, onze partis de gauche et d'extrême gauche ont fait le serment public de tout faire pour s'opposer au CPE, «insupportable outil de la précarité sociale».
Les étudiants en s