Jospin : ce qu'il dit de lui
Jospin, c'est les Compagnons de la chanson à lui tout seul. Comme la chorale mâle des années 60-70, il a entamé une deuxième tournée d'adieu au début du mois. La première l'avait mené, à l'automne dernier, de Strasbourg à Bordeaux en passant par Montpellier et Paris. Il conclut très provisoirement la seconde aujourd'hui à Limoges. A chaque étape de ce «Jospin tour», le scénario est identique : déjeuner et/ou dîner avec des élus ; séance de dédicaces de son Monde comme je le vois (Gallimard) ; réunion publique ; rencontre avec la presse. De quoi «sentir la France», distiller sa bonne parole. Et, à demi-mots, parler de lui et de son avenir pour envisager que la tournée s'achève en apothéose. Non pas à l'Olympia, mais à l'Elysée.
Marseille, 2 février. Ça commence par une grève. L'avion de l'ex-Premier ministre est cloué au sol par un mouvement social. C'est donc en train, et en retard, que Lionel Jospin arrive à Marseille. La fédération PS des Bouches-du-Rhône a «fait» la salle : 350 militants enthousiastes accueillent le «retraité». Affûté, visiblement heureux d'être là, il tape sur la droite et lâche : «Si la gauche reste divisée, si elle ne se rassemble pas, ses chances de gagner l'élection de 2007 sont réduites.» C'est le tube jospinien de février. Il l'entonnera partout. Comme le décrypte un de ses amis : «Il ne reviendra que s'il est certain de l'emporter.»
Ajaccio, 3 février. Simon Rennuci, député-maire de la ville, a ajouté une balade sur l