Après l'économie, le social et l'environnement, le bulldozer Sarkozy s'est attaqué hier au fragile édifice de l'Education nationale. Le président de l'UMP a profité de la convention de son parti sur l'éducation, organisée à la Maison de la chimie, à Paris, pour proposer quelques mesures révolutionnaires qui n'ont pas du tout plu aux syndicats enseignants : autonomie de tous les établissements, suppression de la carte scolaire pour laisser le «libre choix» de l'école aux parents, suppression des zones d'éducation prioritaires, installation d'écoles privées dans les banlieues, rémunération des enseignants au mérite... Autant de propositions qui sont censées mettre fin à ce qu'il dénonce comme le «quasi monopole de la gauche» dans ce domaine.
Présent à la réunion, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a tout de suite fait connaître son opposition à ces mesures radicales, appelant à une «revalorisation du salaire de tous les enseignants». Le syndicaliste a été hué à plusieurs reprises quand il a mis l'UMP en garde contre «l'éclatement et la fragmentation du système éducatif» qu'engendreraient, selon lui, la suppression de la carte scolaire et la généralisation des «expérimentations» souhaitées par Sarkozy. «C'est un casseur, a également estimé le SE-Unsa, il ne vise pas à moderniser mais à casser le service public d'éducation.» Si on appliquait le sarkozysme à l'école, «cela ne ferait qu'étendre l'absence de mixité sociale au profit d'une concurrence généralisée entre