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Libération

Un «tour de chauffe» qui mobilise

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Les manifestants se sont passé le relais, entre les Parisiens de retour de vacances et les provinciaux sur le départ. Comme à Rennes et Toulouse.
publié le 24 février 2006 à 20h26

Délicat passage de relais entre étudiants et lycéens mobilisés contre le CPE. Le gros des troupes est toujours en vacances (deux zones sur trois). Mais les Franciliens, qui viennent de faire leur rentrée, sont censés reprendre le flambeau et l'entretenir jusqu'à la journée d'action du 7 mars. Les cours auront alors repris dans toutes les académies.

Flocons. En prévision, les centrales syndicales appellent à manifester aux côtés des jeunes ce jour-là. La FSU souhaite d'ailleurs un «appel interprofessionnel unitaire à la grève». Qualifiée de «tour de chauffe» par l'Union nationale des étudiants de France (Unef), la journée d'hier a rassemblé entre 3 000 jeunes (selon la police) et 6 000 (selon les organisateurs) à Paris. Etudiants et lycéens ont battu le pavé en criant «un CPE pour Villepin, un CNE pour Sarkozy», sous quelques flocons de neige. La confédération étudiante rappellent que 80 000 signatures ont été recueillies contre le CPE ces dernières semaines.

«Attaques». Dans le cortège parisien, un joyeux mélange d'étudiants d'Evry, Nanterre, Villetaneuse, Paris-I, Censier, Jussieu. Et, parmi eux, une petite délégation de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) qui «n'a pas connu de mouvement social depuis des années». Présents également, des étudiants en éducation physique (Staps) qui dénoncent la diminution des postes ouverts au concours dans leur filière (-50 %). «Entre le CPE et la baisse des postes au concours, il y a un li