Les excuses de Georges Frêche n'auront sans doute pas suffi. Plusieurs personnalités ont, en effet, réclamé, cette fin de semaine, la démission du président socialiste de la région Languedoc-Roussillon. Le 11 février, lors d'une cérémonie à Montpellier (Hérault), il avait qualifié de «sous-hommes» certains harkis, avant de s'en excuser 48 heures plus tard.
Vendredi, en déplacement en Martinique, Laurent Fabius s'est vivement démarqué des propos de Frêche. Après avoir prononcé un discours sur la décolonisation, l'ex-Premier ministre a affirmé : «Lorsqu'on est un républicain ou lorsqu'on est un socialiste, dire que quelqu'un est un sous-homme, c'est inadmissible et inacceptable. On ne peut pas accepter ces propos, et donc il faut en tirer les conséquences.» En clair : démissionner. Interrogé pour savoir pourquoi peu de dirigeants du PS le suivaient, Fabius a répondu : «Je n'en sais rien, mais je pense qu'ils ont tort.»
«Bonne foi». Mardi soir, le bureau national du PS avait simplement «condamné» les propos «inacceptables» de Frêche, tout en «prenant acte» de ses excuses. Ce qui ne satisfait pas totalement la fédération PS du Bas-Rhin. Vendredi, elle a «demandé qu'une sanction adéquate soit prise par le bureau national du PS». De même, le MRAP a sommé vendredi le premier secrétaire du PS, François Hollande, de prendre contre Frêche des «sanctions à la hauteur de l'affront subi par la communauté harki».
Au même moment, sur Canal +, Jack Lang a pris la défense du président du consei