La reconnaissance de l¹homoparentalité progresse. La Cour de cassation a autorisé vendredi qu¹un parent homosexuel délègue son autorité parentale à son conjoint. Elle considère que «l¹article 377 alinéa 1 (du code civil ndlr) ne s¹oppose pas à ce qu¹une mère seule titulaire de l¹autorité parentale en délègue tout ou partie de l¹exercice à la femme avec laquelle elle vit en union stable et continue, dès lors que les circonstances l¹exigent et que la mesure est conforme à l¹intérêt supérieur de l¹enfant». Cette décision entérine l¹arrêt de la cour d¹appel d¹Angers du 11 juin 2004 qui reconnaissait la possibilité pour deux femmes installées depuis quinze ans et pacsées d¹exercer conjointement l¹autorité parentale.
La Haute Juridiction se fonde sur le caractère stable et harmonieux de la relation entre les deux femmes, «l¹épanouissement des enfants élevés dans les conditions nécessaires à leur développement».
L¹Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) a qualifié cette décision de «désaveu pour le gouvernement» et estime qu¹elle constitue «une reconnaissance par la justice de la famille homoparentale, le gouvernement devra revoir sa conception rétrograde de la famille, coupée des réalités puisque plusieurs dizaines de milliers d¹enfants sont élevées par des homosexuels».
Par cet arrêt, la Cour de cassation retient le conjoint homosexuel au titre des «proches dignes de confiance» notion prévue par le code civil et fait, selon l¹avocat du couple, Me Caroline Méca