Après avoir échoué face à Philippe Séguin en 2001, Françoise de Panafieu est bien partie pour devenir la candidate officielle de l'UMP à la mairie de Paris en 2008. Samedi, la députée et maire du XVIIe arrondissement est arrivée largement en tête du premier tour des primaires imposées par Nicolas Sarkozy, avec 40,7 % des suffrages militants, loin devant son ennemi de toujours, Claude Goasguen, qui a obtenu 23,4 % des voix. Pour l'emporter samedi prochain lors du second tour, le président du groupe UMP au Conseil de Paris devra donc se concilier les bonnes grâces des deux candidats éliminés ce week-end : Pierre Lellouche (18,9 %) et surtout Jean Tiberi, ancien maire de Paris, qui a terminé bon dernier avec 16,98 % des voix.
Consignes. En attendant de connaître les ralliements d'entre-deux-tours et les consignes de vote des deux battus, de nombreux élus ont dénoncé les conditions dans lesquelles le scrutin s'est déroulé. «Les scores sont conformes à un scénario écrit à l'avance», confiait hier soir, Pierre Lellouche qui décrivait des «militants écoeurés» par des pratiques frauduleuses. «On a vu des familles entières voter par procuration sans que l'huissier y trouve à redire, s'emportait Philippe, 19 ans, assesseur de Lellouche dans un bureau de vote du XVIe. Je peux vous assurer que Goasguen s'est mis des bulletins plein les poches.» Idem dans le XVIIIe où le conseiller de Paris Xavier Chinaud, également soutien de Lellouche, a fait part de son «profond malaise» devant le déro