Rome, intérim.
«Qui est cet homme ?», demande un journaliste italien. Qui est cet homme chaleureusement salué par les leaders du centre gauche italien ? C'est Dominique Strauss-Kahn, venu participer samedi après-midi, à Rome, au spectaculaire lancement de la campagne électorale de l'Ulivo, la coalition de centre gauche.
Rassemblés au Palalottomatica, salle de concerts et de sports, en présence de sympathisants des Démocrates de gauche (DS, principal parti de gauche), Romano Prodi (leader de l'Ulivo) et Francesco Rutelli (leader de la coalition Margherita) ont misé en vue des législatives d'avril, où le centre gauche est donné favori sur le «sérieux» et le «sens de la responsabilité».
Tout comme Strauss-Kahn, présenté comme «une importante figure du réformisme européen». Ce dernier a souhaité que l'Italie retrouve des dirigeants «crédibles, honnêtes et sérieux». Surtout, l'ancien ministre est venu apporter le soutien de la gauche française à Prodi, adoubé par les primaires d'octobre 2005 ; des primaires qui ont suscité «l'admiration de toute l'Europe progressiste», a souligné DSK dans son discours en italien, déclarant même qu'elles avaient été suivies en France «avec un peu d'envie».
Un modèle qui n'est toutefois pas «transposable en France», selon DSK, car «on est loin d'avoir la volonté de présenter un candidat commun. Si c'était possible, ça serait très bien». Les primaires ont créé en Italie «un enthousiasme, une envolée, que l'on n'a pas en France». Et de relever l'état