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Libération

CPE : guerre de positions pour l'opposition au Sénat

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La gauche craint un nouveau passage en force du gouvernement.
publié le 28 février 2006 à 20h28

Ne dites plus CPE, contrat première embauche, dites CPE-CDI. C'est l'innovation ­ de taille ­ présentée hier par le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, lors la reprise du débat sur la loi «égalité des chances» au Sénat. Un détail syntaxique, mais qui a son importance alors que la cote de popularité du gouvernement continue de fléchir et que la mobilisation s'amplifie contre ce nouveau contrat de travail réservé aux moins de 26 ans (lire ci-contre).

Mutisme à droite. Dans le débat, le gouvernement essaie donc de donner des gages aux centristes, dont un vote contre le CPE aurait pu mettre en difficulté la majorité. Mais l'UDF est divisée, certains sénateurs voteront avec l'UMP pour le CPE. D'autres s'y opposeront, pour dénoncer la longueur de la période de «consolidation» et la «possibilité pour un employeur de licencier sans motif». Michel Mercier, le président du groupe, a ainsi défendu deux amendements dans ce sens. Rejetés par le gouvernement.

A gauche, dans les couloirs, on tentait de convaincre les centristes qu'ils perdaient une occasion en or. Les socialistes et les communistes ont continué à discuter pied à pied. Allant sur le fond du texte, opposant à la droite la réalité du chômage des jeunes, les fragilités du contrat nouvelles embauches (le CNE, petit frère du CPE réservé aux entreprises de moins de 20 salariés). «Vous voulez créer une sous-catégorie de travailleurs précaires à la merci des aléas de la conjoncture économique et de l'humeur de leurs employeu