Berlin intérim
La tournée à l'étranger des présidentiables socialistes se poursuit. Après la virée de Dominique Strauss-Kahn en Italie ce week-end, c'est François Hollande qui a rencontré pour la première fois hier à Berlin son homologue du Parti social-démocrate, Matthias Platzeck. Pragmatique et originaire de l'ex-RDA, Matthias Platzeck a pris la tête du SPD en novembre, lors du renouvellement des instances dirigeantes du parti, à la suite de la défaite de Gerhard Schröder. «Il représente une nouvelle génération qui s'installe et qui sera aux commandes pendant les dix prochaines années», a résumé François Hollande à l'issue de la rencontre.
Façon de brosser implicitement son autoportrait ? Pour le député de Corrèze, Matthias Platzeck est un investissement sur le long terme pour préparer l'après-2007. La présidentielle française coïncidera en effet avec la présidence de l'UE assumée par l'Allemagne. Ce n'est qu'à ce moment-là que les deux pays moteurs de l'Europe pourraient retrouver leur dynamisme, raison pour laquelle le PS et le SPD adopteront d'ici à la fin de l'année une «déclaration» commune «sur l'Europe».
A la fin du mandat de Schröder, les relations entre les deux partis avaient connu un certain froid. Hollande avait critiqué l'attitude de Schröder lors des négociations en vue de mettre au point le traité sur la Constitution européenne. «Gerhard Schröder a fait attention à ce que les gouvernements travaillent ensemble, se souvient la députée social-démocrate Monika Gr