Une campagne électorale, ça ne démarre jamais trop tôt. C'est ainsi qu'à l'Hôtel de Ville, dans l'entourage de Bertrand Delanoë, les revolvers sont prêts à tirer sur Françoise de Panafieu, qui est devenue hier la candidate officielle de l'UMP à la Mairie de Paris, en 2008. Faute de combattant Claude Goasguen a déclaré forfait dans la nuit de lundi à mardi , la députée-maire du XVIIe arrondissement, arrivée largement en tête du premier tour des primaires de son parti avec 40 % des voix, sera en effet la seule candidate en lice, samedi, lors du second tour des primaires décidées par Nicolas Sarkozy.
«Revenants». «On nous avait annoncé des primaires exemplaires et, en plein milieu, entre les deux tours, on se retrouve avec une seule candidate finalement désignée avec 40 % des voix. Cela tourne à la pantalonnade», a estimé Denis Baupin, adjoint (Verts) aux Transports. «Le jet d'éponge de Goasguen met en panne le processus démocratique de l'UMP», a tout de suite commenté Patrick Bloche. Pour le président du groupe PS au conseil de Paris, «Madame de Panafieu, qui a été l'adjointe de Jean Tiberi et de Jacques Chirac, est la représentante d'un système ancien.» Delanoë lui-même a estimé sur France Inter que ces primaires inédites à droite relevaient surtout d'«un show de revenants, Panafieu ayant été à fond dans le système que les Parisiens ont rejeté» en 2001.
Les proches conseillers du maire ne se font d'ailleurs pas prier pour évoquer le parcours de Panafieu à l'Hôtel de Ville, r