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Libération

Sarkozy balise prudemment son voyage aux Antilles

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Après l'annulation de décembre, il prépare le terrain pour limiter l'hostilité.
publié le 7 mars 2006 à 20h33

Opération de charme. Nicolas Sarkozy fait feu de tout bois pour séduire les Antillais avant son départ pour la Guadeloupe et la Martinique demain. Dans une lettre publiée dans le quotidien France-Antilles, il exprime sa volonté d'aller à la «rencontre» de ces Français d'outre-mer, en affirmant qu'il «sait l'ampleur de leurs attentes», notamment en matière de sécurité. «Je viens à votre rencontre tel que je suis, c'est-à-dire en homme décidé, mais à l'écoute, en homme déterminé mais ouvert au dialogue», explique-t-il.

Colonisation. Le président de l'UMP avait dû renoncer à ce voyage en décembre 2005, en pleine polémique sur l'article de la loi de février 2005 reconnaissant «le rôle positif» de la colonisation française. De nombreux Antillais lui reprochaient également ses propos sur le «Kärcher» et les «racailles». L'annonce de manifestations et le refus d'Aimé Césaire, chantre de la négritude, de le rencontrer, avaient fait reculer le numéro 2 du gouvernement. Une annulation sur laquelle il revient dans sa missive : «Compte tenu de l'émotion forte crée par la loi du 23 février 2005, [...] j'ai pris cette décision par sagesse car les conditions d'un dialogue serein et efficace n'étaient, alors, pas réunies.» Et de multiplier les précautions pour calmer les esprits. «Des incompréhensions, et sans doute même des erreurs d'appréciation, ont récemment tendu les relations, pourtant si fécondes, entre les Antilles et la métropole», ajoute-t-il précisant avoir «fait un cheminement pe