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Libération

«Et ce satellite, c'est un vrai ? - Oui monsieur le Président».

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publié le 10 mars 2006 à 20h35

Cannes envoyé spécial

La tête dans les étoiles et les pieds sur terre pour célébrer la mémoire d'une amie. Loin de l'agitation politique et sociale du CPE (lire en pages événement), Jacques Chirac s'est offert hier une journée de détente à Cannes. Il y a quelques mois, l'ancien publicitaire et maire de Cannes Bernard Brochand envoie une note au cabinet du président de la République pour faire savoir qu'il rebaptisera prochainement du nom de Louise-Moreau un boulevard sur le front de mer de sa commune.

Consistance. L'Elysée embraye aussitôt et prévient que Jacques Chirac veut y assister. Ancienne résistante et ex-députée des lieux, Louise Moreau, décédée en 2001, était une intime du chef de l'Etat. Une femme pour qui il a toujours nourri une admiration totale et qu'il a soutenue sans relâche dans tous ses combats. Problème cependant, il faut donner un peu de consistance à ce déplacement du Président qui, tel un simple élu local, ne peut se contenter de dévoiler une plaque sur un boulevard sans risquer les ricanements... Coup de bol, dans le prolongement dudit boulevard, Alcatel Alenia Space dispose d'un site dédié à l'assemblage de satellites. Ce sera donc le spatial !

Flanqué de la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, et de Gilles de Robien, ministre de l'Education nationale et de la Recherche, Jacques Chirac débarque hier matin dans les installations d'Alcatel, vêtu d'une blouse bleu ciel mais sans la charlotte sur la tête ni les surchaussures réglementaires. «C'est u