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Fabius drague la gauche avant le PS pendant que DSK cherche à placer sa voix

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L'ancien ministre a souligné ses différences avec Laurent Fabius (la gauche du non) et Ségolène Royal (pro-Blair).
publié le 13 mars 2006 à 20h36

Décor rouge-doré aux murs, tenture rouge elle aussi derrière le pupitre installé pour l'occasion : la référence à Mao, dans ce restaurant chinois du XIIIe arrondissement de Paris, est facile : «Compter sur ses propres forces», a écrit dans le Petit livre rouge le leader de la révolution chinoise. Tel était bien hier midi l'objectif de Dominique Strauss-Kahn, vedette... américaine de ce «banquet républicain» version nems-travers-de-porc-riz cantonnais.

La formule retenue, un parterre parisien de 500 convives (une centaine d'autres rendez-vous doivent suivre dans toute la France) n'est pas la même que celle de Laurent Fabius, mais l'intention, si : accréditer sa candidature à la présidentielle au sein du PS.

En attendant de faire la démonstration qu'il saura aussi «lutter avec endurance», comme le lui suggère la suite du précepte du président Mao, DSK a cherché hier à se faufiler entre Laurent Fabius, son rival du jour, et Ségolène Royal, adversaire chaque jour plus coriace. Son créneau : «La vraie gauche». Histoire de renvoyer son successeur à Bercy à son flirt référendaire avec la «vieille» gauche. Histoire de renvoyer la présidente de la région Poitou-Charentes à ses déclarations pro-Blair. De la part de Strauss-Kahn, longtemps critiqué par certains pour ses penchants «sociaux-libéraux», c'est assez osé, mais de bonne guerre.

Le député du Val-d'Oise, lui, se veut à la fois «moderne et socialiste» et «il n'y a pas de contradiction là-dedans». Il n'est favorable ni «à une gauche