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Libération

2005, année extatique au PCF

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8 000 nouvelles adhésions, pour 134 000 adhérents: regain de militantisme.
publié le 16 mars 2006 à 20h38

Bonne année 2005 pour le PCF. Le parti a fini l'année dernière «avec 134 000 adhérents, dont 8 000 adhésions nouvelles», s'est réjouie Brigitte Dionnet, mi-janvier lors d'une réunion du comité exécutif national du parti. Les raisons de ce succès s'expliquent aisément : «Pour l'essentiel, relève la dirigeante du PCF, les adhésions se sont faites à l'occasion de la campagne sur le référendum sur la Constitution européenne et après la victoire du non.» Autre cause de ce regain de militance : «Il n'y a pas eu de départs, de turn-over habituel», note Brigitte Dionnet. Ce succès, espère la direction du PCF, en appelle d'autres, puisqu'elle a placé la barre plus haut pour 2006 : réaliser 10 000 adhésions nouvelles.

Selon Brigitte Dionnet, la progression de 2005 est un événement : c'est «la première année depuis 1981 où le chiffre d'adhérents augmente sur l'année précédente». Voire. Durant des décennies, le PCF s'est targué d'être le premier parti de France en termes de militants. Il en a compté jusqu'à plus de 800 000 à la Libération. Malgré quelques regains de forme (notamment dans les années 70 après la signature du programme commun avec le PS), les effectifs régressent. Ils sont même en chute libre depuis le début des années 80, en raison, entre autres, de la rupture de l'Union de la gauche, d'un réalignement de la direction sur l'Union soviétique, puis des conséquences de la chute du mur de Berlin, en 1989. Cet effondrement accompagne tout naturellement la marginalisation électo