L'affaire Frêche n'a pas fini de bousculer la gauche. Alors que le PS espérait avoir réglé le problème en infligeant un blâme au président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, «suspendu» des instances nationales après son dérapage sur les «sous-hommes» harkis, les Verts et les communistes font savoir qu'ils ne veulent pas en rester là.
Avis. Dimanche, le conseil national (Cnir) du parti écologiste sera saisi d'une motion demandant qu'en cas de non-démission de Georges Frêche, les Verts se retireront de l'exécutif régional. Cécilie Duflot et Yves Cochet, tous deux candidats à l'investiture des Verts pour la présidentielle de 2007, y sont favorables. Le sénateur Jean Desessard, autre aspirant à la candidature, n'avait, vendredi soir, pas d'avis sur la question. Dans l'entourage de Dominique Voynet, elle aussi postulante à la candidature, on se montre prudent : Jacques Archimbaud juge cette motion «assez masochiste». Il ne voit pas pourquoi les Verts se puniraient parce que Frêche refuse de démissionner. En poussant cette logique, il faudrait, suggère-t-il, «demander la démission de tous les Verts siégeant aux côtés de socialistes qui refusent d'exiger la démission de Frêche».
De toute façon, les écologistes de la région Languedoc-Roussillon n'ont aucune intention de démissionner, même si le Cnir le leur demande. «Nous ne sommes pas un parti stalinien. Nous gérons notre mandat comme nous le décidons nous-mêmes. Certes, le président a dérapé, c'est scandaleux, mais nous a