Menu
Libération

La parité sur les listes ferait le lit du couple Hollande-Royal

Article réservé aux abonnés
Les fabiusiens ont quitté la commission nationale électorale du PS.
publié le 20 mars 2006 à 20h40

Grosse colère. «La seule logique qui guide le parti est clanique. C'est celle des amis de François Hollande. Nous allons vers une confiscation familiale du parti, que nous ne pouvons plus accepter.» Claude Bartolone est furieux. Le député de Seine-Saint-Denis, bras droit de Laurent Fabius, «ne veut pas trop en faire dans un contexte politique où il est inutile d'apparaître divisé». N'empêche : le Parti socialiste vient de connaître son plus grave accroc à la synthèse depuis le congrès du Mans.

Mixité ? L'incident dynamiteur a eu lieu samedi, peu avant midi. Sous la présidence de Bruno Le Roux, proche de François Hollande, la commission nationale électorale siégeait pour un ultime week-end de travail avant le bureau national de mardi. Ce jour-là, la direction du PS doit arrêter la liste des circonscriptions métropolitaines réservées aux femmes. Elles doivent en obtenir une sur deux. Un tiers des sièges est censé être «gagnable». Le tout doit respecter le poids de chacune des écuries présidentielles.

Colère. Après deux mois d'auditions et de réflexions, Le Roux, secrétaire national aux élections, a remis samedi sa «copie». «Lisez cela pendant une demi-heure puis dites-moi ce que vous en pensez.» Pascal Popelin, premier secrétaire fédéral de Seine-Saint-Denis et émissaire fabiusien, n'a pas attendu les trente minutes réglementaires. «Vous voulez nous foutre dehors ou quoi ?» a-t-il tonné. Cause de sa colère, notamment : le cas Michel Charzat, du nom du député de Paris, fabiusien,