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Le PS submergé par ses minorités

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Femmes, jeunes, candidats issus de l'immigration : les places sont chères pour les législatives.
publié le 21 mars 2006 à 20h41

Des hommes, des femmes et des minorités visibles. Le bureau national du Parti socialiste va se pencher ce soir sur la constitution de ses listes de candidats pour les élections législatives de 2007. Noeud principal de cet exercice toujours à hauts risques : présenter un paquet global de candidatures respectant scrupuleusement la parité hommes-femmes. Comme l'impose la loi. Avec en sus la volonté affichée d'offrir un tiers de circonscriptions gagnables à des femmes. Des contraintes qui font déjà grincer des dents, notamment du côté des amis de Laurent Fabius (Libération d'hier).

Ce casse-tête, que gère Bruno Le Roux, secrétaire national du PS aux élections, se complique un peu plus avec la nécessité revendiquée par le PS ­ mais jamais quantifiée ­ de composer des listes «aux couleurs de la société». Autrement dit, davantage ouvertes aux beurs, aux blacks et plus généralement aux minorités visibles. «Il ne faut pas opposer la féminisation, la diversité et le rajeunissement, trois éléments participant de la modernisation du PS», explique Fayçal Douhane, membre du conseil national et proche de Laurent Fabius. «Mais mieux représenter la France, c'est une exigence démocratique. Or la commission électorale n'a pas encore traité de la diversité», s'emporte-t-il en dénonçant «la frilosité» des dirigeants du PS.

Proche de Dominique Strauss-Kahn, Chafia Mentalecheta, elle aussi membre du conseil national, est moins sévère. «La direction est sincère dans sa démarche.» Elle ajoute néanmoin