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Libération

Accusée de laisser-faire, la police cherche une riposte

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La préfecture planche sur des scénarios qui permettraient, dès mardi, d'intervenir dans les cortèges.
publié le 25 mars 2006 à 20h43

Haro sur les «casseurs». C'est le nouveau mot d'ordre de Nicolas Sarkozy. Vendredi après-midi, il a réuni une centaine de responsables des forces de l'ordre pour faire passer ses consignes. «Je vous demande de mettre en place des dispositifs particulièrement adaptés à l'interpellation des fauteurs de troubles», a-t-il dit, ajoutant que, si nécessaire, «il faut rentrer à l'intérieur des cortèges pour aller chercher ceux qu'on doit aller chercher».

En musclant son discours, le ministre de l'Intérieur répond à ceux qui, dans l'opposition et au sein du mouvement anti-CPE, accusent les CRS et les gendarmes mobiles de ne pas intervenir quand les manifestants sont attaqués par des groupes violents. Jeudi soir, après les incidents aux Invalides, le Mouvement des jeunes socialistes a affirmé que des étudiants «pris au piège» se sont fait «tabasser par des casseurs sous les yeux des CRS». Les ténors du PS ont embrayé, François Hollande estimant notamment que le pouvoir n'est «pas fâché qu'il y ait des incidents».

«C'est aussi une façon de dire aux étudiants: "On vous a laissé faire vos manifs sans trop se montrer. Désormais, on va mettre le paquet pour arrêter les voyous"», rétorque un haut fonctionnaire.

Selon son entourage, Nicolas Sarkozy doit rencontrer samedi les organisations étudiantes et lycéennes pour voir comment «être plus près pour intervenir plus tôt». «Si on nous avait laissés être plus visibles lors du défilé de jeudi, à Paris, nous aurions pu procéder à davantage d'interp